Bureau Louis XV en marqueterie en bois d’acajou, amarante, amandier et palissandre.
Vernis appliqué avec un tampon de manière traditionnelle
5 tiroirs extérieurs montés avec des queues d’aronde
5 tiroirs intérieurs montés avec des queues d’aronde
Plateau d’écriture en marqueterie, largeur de 135 cm et profondeur de 65 cm ouvert.
Garniture importante en bronze finement ciselée
Longueur: 168 cm – Profondeur: 91 cm – Hauteur: 161 cm
Ce meuble a été commandé par Louis XV qui voulait un bureau où il pourrait laisser ses papiers hors de vue. C’est ainsi que naît le secrétaire cylindrique. Son élaboration est longue : l’ébéniste allemand Jean-François Oeben la commence en 1760 et elle n’est achevée qu’en 1769 par son élève, Jean-Henri Riesener, qui deviendra l’ébéniste préféré de la reine Marie-Antoinette. Il en est si fier qu’il signe « Riesener 1769 » sur la marqueterie, ce qui est extrêmement rare.
Payé 62 800 livres, c’est le meuble le plus cher fabriqué pour Louis XV. Non seulement il présente une décoration de peintures en marqueterie de bois précieux encadrés par de somptueux bronzes dorés.
Voir le bureau original au château de Versailles
Ce bureau est une des plus célèbres réalisations de l’histoire du mobilier français. Il se trouve dans le cabinet intérieur, une des pièces du Petit appartement du Roi au château de Versailles.
L’histoire du bureau du roi
Sa fabrication a probablement débuté en 17602, quand son annonce en fut formellement faite.
Son premier concepteur fut Jean-François Oeben (1721-1763), maitre-ébéniste à l’arsenal royal. La première étape fut la réalisation d’un modèle réduit en cire à l’échelle d’1/9 extrêmement détaillé, sur lequel avaient été reproduits à la peinture la marqueterie et les bronzes. Cette maquette avait permis de réaliser plusieurs dessins en perspective montrant le bureau sous toutes ses faces. Une fois le projet adopté, une maquette grandeur nature en bois fut construite sur laquelle fut peinte à l’aquarelle le décor de marqueterie envisagé.
Le bureau ne fut terminé que neuf ans plus tard par Jean-Henri Riesener (1734-1806), l’un des ouvriers de Oeben, qui lui succéda comme maitre-ébéniste à la mort de ce dernier et qui épousa même sa veuve. Lorsque Riesener en reprit la fabrication, le bâti du bureau est déjà assemblé, les plâtres des bronzes sculptés et les plans du complexe mécanisme d’ouverture dessinés. Aidé de Wymant Stylen, Riesener va en réaliser toute la marqueterie et on trouve sa signature dans un des cartouches postérieurs du meuble, « Riesener H. 1769 à l’arsenal de Paris ».
C’est en mai 1769 au château de Versailles que le bureau fut présenté au souverain 6 et installé dans le nouveau cabinet du Roi.
La confidentialité que permettait ce type de secrétaire à abattant convenait bien au lieu. Louis XV recevait rarement ses secrétaires d’État dans ce cabinet et de manière générale les consultait peu.
Derrière le cabinet du Roi, pièce pour laquelle le secrétaire à cylindre avait été fabriqué, se trouve une pièce dite « cabinet des Dépêches » où Louis XV collectait les informations de son réseau d’espions et d’informateurs, le « secret du Roi », sa principale source pour définir la politique étrangère du pays.
Sous la Révolution, le meuble est transporté aux Tuileries où il sera ensuite utilisé par le Corps législatif, puis il est transféré au cabinet du Secrétaire de Napoléon. On le retrouve dans le salon des Aides de camp du duc d’Orléans, fils de Louis-Philippe.
L’impératrice Eugénie l’utilise dans son cabinet de travail du château de Saint-Cloud. En 1870, le bureau est transféré au musée du Louvre à Paris. Il est enfin retourné en 19571 au musée national du château de Versailles où il se trouve depuis.
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