En grec, le mot Thémis faisait référence à la loi divine. Ces règles de conduite sont établies depuis longtemps par la coutume. Le terme n’était généralement pas utilisé pour décrire les lois du décret humain, mais sa conception s’est transformée avec le temps. De nos jours, elle est symbolisée par Lady Justice qui représente la loi et la constitution des droits de l’homme.

Thémis la déesse de la justice

Quels sont les symboles de la justice de Thémis ?

Les sculptures célèbres de la sculpture de la justice

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Thémis et ses attributs

Thémis était la déesse titanesque de la loi et de l’ordre divins. Ce sont les règles de conduite traditionnelles établies pour la première fois par les dieux. Elle était aussi une déesse prophétique. Elle présidait les oracles les plus anciens, y compris celui de Delphes. En effet, dans ce rôle, elle représentait la divine voix qui a d’abord instruit l’humanité dans les lois de la justice.

Themis est étroitement liée à Déméter Thesmophoros. En effet, les six enfants de Thémis qui sont les Horai, représentant les saisons et les Moirai, ainsi que le destin, apportent la mort, reflètent les deux fonctions de Perséphone, la fille de Déméter. Thémis a aussi été identifiée avec Gaia en particulier dans le rôle de la voix oraculaire de la terre.

Elle a été adorée comme une déesse à Athènes. Elle a également été créditée de sagesse, de prévoyance et de prophétie. Le nom de son fils, Prométhée, signifie « prévoyance ». Elle connaissait des secrets inconnus mêmes de Zeus. Thémis était la protectrice des opprimés et une promotrice de l’hospitalité.

La justice était l’une des vertus célébrées par l’empereur Auguste dans son Clipeus Virtuose et un temple d’Iustitia a été établi à Rome le 8 janvier 13 AV J.C. par l’empereur Tibère. L’empereur Vespasian a gravé des pièces de monnaie avec l’image de la déesse assise sur un trône appelé Justitia Augusta. De nombreux empereurs après lui ont utilisé l’image de la déesse pour se proclamer protecteurs de la justice.

Au fur et à mesure que le temps passe, notamment avec l’adoption du christianisme par Rome, la déesse Justicia devient plus une représentation iconique de la justice qu’une divinité. Aucun encens et aucun sacrifice a été offert à la déesse. Par contre, on la jurait vérité et impartialité pendant les cérémonies de jugement.

Le peuple vénérait la déesse pour les attributs qu’elle représente. Ce sont :

La Loi et l’ordre

La « loi et l’ordre » que Thémis représente imagent le sens de l’ordre naturel et de ce qui était approprié, surtout en ce qui concerne la famille ou la communauté. Ces coutumes étaient perçues comme d’origine naturelle, bien qu’elles soient aujourd’hui considérées comme des constructions culturelles ou sociales. Ce sont ces représentations qui ont inspiré le personnage illustre Chief justice John Marshall.

La justice aveugle

La représentation de Thémis pour les Grecs, Justicia pour les Romains ou Lady Justice pour les Américains, les yeux bandés est plus fréquents au XVIe siècle et dans les temps modernes. La cécité représente l’équité et l’impartialité ainsi que le don de la prophétie.

L’Adoration oraculaire

Thémis a suivi sa mère Gaia dans l’occupation de l’Oracle à Delphi. Dans certaines traditions, Thémis est à l’origine de l’Oracle. Les pouvoirs divinatoires ainsi que la sagesse donnée à l’oracle de Delphes, personnage important dans la Grèce antique, proviennent de Thémis et ont été transmis à Apollon.

Thémis partageait un temple à Rhamnus avec Némésis parce que ceux qui ignorent les lois divines ou naturelles doivent faire face à la sentence et à la punition. Némésis est la déesse de la vengeance divine contre ceux qui ont commis l’orgueil, l’arrogance, la fierté excessive et la défiance de l’Olympe en rejetant la loi ainsi que l’ordre.

Les symboles de la justice de Thémis

Universellement, les symboles représentant la déesse de la justice sont les suivantes.

La balance

La balance de la justice représente l’équilibre de l’individu par rapport aux besoins de la société ainsi qu’un juste équilibre entre les intérêts d’une personne et ceux d’un autre. La personnification de la justice comme balance remonte à la déesse égyptienne de la justice, Maat, qui défendait la vérité et l’équité.

La balance représente la pesée des preuves et les échelles n’ont pas de fondement pour signifier que les preuves doivent être maintenues en soi.

Les yeux bandés

Le bandeau représente l’impartialité, l’idéal que la justice doive être appliquée sans égard à la richesse, le pouvoir, ou d’autres statuts. Le bandeau, symbole de la justice aveugle, représente l’égalité, ne connaissant aucune différence entre les parties concernées. Les représentations de la Dame de la Justice dans la tradition occidentale depuis le XVIe siècle montrent que parfois elle porte un bandeau, qui est plus répandu en Europe.

Le Glaive

L’épée représentait l’autorité dans les temps anciens et transmet l’idée que la justice peut s’avérer rapide et définitive. Le glaive de la Justice est la force active, un symbole de pouvoir, de protection, d’autorité, de vigilance et de puissance. Cette épée à double tranchant dans la main gauche de la Justice reconnaît le pouvoir de la Raison et de la Justice, qui peut être exercé pour ou contre n’importe quelle partie. Elle rappelle la nécessité d’une punition réelle, le pouvoir de la loi et, en fin de compte, le pouvoir sur la vie et la mort.

Le genou dénudé

Le vêtement gréco-romain symbolise le statut de l’attitude philosophique qui incarne la justice en laissant apparaître le genou. Le genou s’avère une articulation qui symbolise la justice et la droiture. En effet, c’est avec l’aide de cette articulation qu’on équilibre notre posture et qu’on se tient droit. C’est dans cet aspect que les gréco-romains estiment que laisser apparaître le genou est signe de justice et d’équité. C’est pendant la renaissance que cette pratique refait surface. De plus, afin de nous punir pour avoir enfreint une règle, on met toujours une personne à genou.

Les Tables de la loi

Les Tables de la loi sont souvent remplacées par un parchemin. En effet, à cause de la christianisation des cultures, on a remplacé le parchemin par la table des dix commandements. Cette pratique est devenue monnaie courante chez les artistes de la renaissance s’inspirant des écrivains comme Ovide. Plus tard, certains sculpteurs y ont gravé les droits de l’homme. La table représente la loi matérielle qui régit chaque individu de la société humaine.

La main de la justice

Certains illustrateurs imaginent la justice tenant un sceptre dont une main se tient au bout. Cette image est notamment inspirée de l’Égypte antique où l’on peut apercevoir des sarcophages des Pharaons tenant un sceau et un fléau. Ces deux accessoires représentent à la fois sa haute autorité, mais aussi un signe d’un jugement impartial et divin. Dans le cas de la statue de la justice, sa main désigne les mêmes représentations. En effet, ce sceptre légué et porté par les rois de France déclare leur haute autorité, car le monarque est considéré comme un représentant de Dieu sur terre.

Les sculptures et les sculpteurs de Thémis

Bien que la Grèce antique compte de nombreux sculpteurs illustres comme Phidias ou Kallikrates, peu d’entre eux ont su représenter la déesse Thémis. En effet, pendant leurs temps, la justice revenait au Dieu protecteur de la région. C’est la déesse Athéna, représentant la guerre et la démocratie, qui préside la prise des décisions. À l’apogée de la démocratie, c’est le peuple ainsi que l’Oracle de Delphes qui prennent les décisions politiques et judiciaires.

C’est pendant la période des lumières et à la naissance de la première constitution par le Chief Justice John Marshall que les sculpteurs se sont inspirés de la déesse. Les cours et les palais de justice possédaient des représentations actualisées de la déesse Justicia telles que des illustrations, des statues et des mosaïques.

En Italie les statues romaines de la déesse de la justice sont visibles dans de nombreuses ville, vous pouvez voir la statue de cette déesse dans de nombreux pays du monde, que ce soit à Naples en Italie ou à Dublin dans le célèbre château construit en 1204 par Meiler Fitzhenry sur ordre du roi Jean d'Angleterre.

Statue de la déesse de la justice à Dublin, image Pixabay.

Statue en pierre de la déesse de la justice

Pendant cette période, la France regorgeait de fameux sculpteurs tels que Jean Louis Jaley, élève de Pierre Cartellier. On trouve aussi Francisque Joseph Duret, fils et élève de François-Joseph Duret qui a sculpté la place de la Bourse. Se trouvant à l’angle gauche de la façade principale de la Bourse : « La Justice consulaire », sculptée en 1851, est composée de pierre. Enfin, on compte également François Jouffroy, un sculpteur de Dijon qui devient professeur de sculpture à Paris dans l’école des beaux-arts.

Parmi eux se trouve Jean-Antoine Houdon. La statue de Thémis est une sculpture qui se dresse sur le rond-point du même nom, à Cherbourg-Octeville, commune déléguée de Cherbourg-en-Cotentin. Cette Statue, sculptée dans la pierre vers 1810 par Jean-Antoine Houdon, se trouve à la place du palais de bourbon et s’intitule : « La Loi ».

La première représentation connue de la Justice aveugle est la statue de Hans Gieng de 1543 sur le Gerechtigkeitsbrunnen (Fontaine de Justice) à Berne.

Dans les temps modernes, on retrouve diverses statues de la justice dans les lieux et places importantes comme la place de justice à Verdun, entre le couvent de Grand-Carmes et le passage Agard, en Nouvelle-Zélande, à Hong Kong ou en Amérique.

La statue Thémis déesse de la justice en bronze chez HTdeco

Sculpture de la déesse de la justice Thémis en bronze

Cette statue de Thémis entièrement confectionné en bronze possède toutes les principales représentations de la déesse.

Elle possède des dimensions adaptées pour être posée sur une table de travail ou un bureau: hauteur 44 cm, largeur 16,5 cm et profondeur 13,5 cm, elle pèse 5,1 kgs. Le bronze est posé sur une base en marbre noir.

La sculpture a été réalisée selon la technique de la "cire perdue", technique ancestrale qui sublime la statue par les détails. Cette méthode de fabrication consiste à réaliser une sculpture en cire qui ensuite permet de faire un moule en argile (aujourd'hui souvent remplacer par du ciment réfractaire) qui après la coulée du bronze est cassé pour laisser apparaître la figurine. La statue est alors ciselée puis patiné.

Grâce à sa nature imposante, elle permet de remémorer les vertus de la justice et ce que le métier représente. Cette statuette est disponible à l’achat sur htdeco.fr.